vendredi 3 décembre 2010

Ontario pour Z et Z

Ça y'est... mes deux personnages principaux sont en Ontario. On a déjà une ou deux bonnes scènes en tête basée sur les écrits précédents. Maintenant, s'agit faire évoluer un peu plus le périple et la dynamique personnelle entre mes 2 compagnons de voyage.

J'ai aussi décidé de moins consulter et plus écrire. Ça tombera comme ça tombera avec les collaborateurs, j'étouffais à vouloir trop m'assurer de l'aval de mes autres compagnons de route..

lundi 29 novembre 2010

Petit Lundi

Un tsunami a déferlé sur le projet K, Zorg et moi. L'ami André quitte le projet, unilatéralement. Difficile de recevoir cette claque sur la gueule. Heureusement, les autres partenaires Sylvie, Pierre et Michel continuent de me faire confiance. C'est du moins l'impression que j'ai.

Comme toujours en cinéma et à la télé, c'est la qualité des relations entre les joueurs qui dicte en bout de compte le succès, au sens large, d'un projet.

Peu importe où me mènera ce truc, je dois continuer de penser que j'ai ce qu'il faut pour le mener à terme. Seul ou en équipe.

mardi 16 novembre 2010

Tofino



Passé quelques jours à Tofino. Intéressant de se mettre dans cet espace et d'imaginer ce que les personnages de K, Zorg et moi pourraient y faire. Étonnant aussi de constater que je cherchais à plaquer sur les visages rencontrés à la plage ou au village, le nom d'un de nos personnages. 

Je sais que j'ai vu Zoé. À bicyclette sur la plage Chesterman pendant que tout le monde autour de nous faisait du surf. Elle traversait ce petit monde. 


Dans la crinière grisonnante d'une femme rencontrée au lancement d'un livre de John Vaillant, The Tiger, j'ai vu Claire. Zorg est passé près de moi sur Long Beach, bardé de son sac à dos.

mercredi 27 octobre 2010

Ça avance

Quelques pas de plus dans la construction de l'univers K, Zorg et moi. Aujourd'hui, une série de pistes pour mieux comprendre la stratégie du personnage de Claire (la grand-mère) quant à la manière de rejoindre sa petite-fille, Zoé, et de la faire cheminer vers une difficile vérité.

Comme on dit souvent, en cin.ma tout commence avec la fin. Dès qu'on sait où vont aboutir les personnages, les tracés pour y arriver se précisent. Pas que les choix soient plus faciles pour autant. Mais au moins j'arrive à inventorier les possibles. Déjà pas mal.

lundi 18 octobre 2010

Précisions

De tous petits pas sur la route qui mène vers une bonne compréhension de mes personnages. J'aurais jamais pensé que ça pouvait être aussi siphonnant, aussi difficile. Heureusement, je ne suis pas seul avec ce défi... Mais tout de même, ça se précise. Elle s'appelle Claire et à date elle a eu une vie très riche. Premier de trois personnages à établir et déjà les choix faits ici transforment le récit.

samedi 9 octobre 2010

Saison de voile

Aujourd'hui on vide le voilier des choses périssables. Ce qui veut dire qu'au-delà des sorties pour la compétition, la voile arrive à sa fin cette année. J’ai du travail à faire en cale sèche de toute manière. On sort le bateau en novembre pour quelques jours. Le temps de régler un problème de fuite de gaz d'échappement dans le système de refroidissement (des petites bulles qui montent dans le réservoir de réserve de Prestone). Ironique, sur un voilier qu'on doive dépenser tant de sous et d'énergies à s'occuper du moteur!

vendredi 1 octobre 2010

silence trop long

Trop longue la pause blog... Aujourd'hui dernière main mise à une demande d'aide au Conseil des Arts du Canada. Avec un peu de chance, notre projet K, Zorg et moi va récolter quelques sous pour nous amener jusqu'à une version finale du scénario. Un peu difficile de rédiger la demande à distance avec un partenaire au Québec, mais on y arrive.

Octobre nous tombe dessus. Et avec les feuilles qui déballent, le retour à l'écriture sur K, Zorg et moi. Prochaine étape, finir la description de nos personnages.

lundi 6 septembre 2010

Sur la pente - scène à scène

Retour de Montréal avant-hier. La poussière qui retombe. Les idées qui germent et apparaissent. Je jongle avec les options de personnages et de scènes malgré moi. La machine est lancée, faut croire. Les rencontres avec Michel C. ont été très riches. Toutes ces questions auxquelles il faut répondre pour avancer le récit. J'aimerais m'y mettre tout de suite mais j'ai d'autres trucs à faire. Et il y a la nécessité de progresser ensemble, à distance avec André et Pierre. Un début de voyage enthousiasmant. 


Je lisais les Anges Vagabonds de Kerouac sur le vol de retour. J'ai dévoré le livre pendant le vol. L'agent de bord qui s'occupait de nous a remarqué ma concentration. Pendant que l'avion roulait jusqu'à l'aérogare, elle m'a demandé à voir le livre. Elle ne connaissait pas Kerouac. J'ai tenté une explication tout de travers. Elle va le lire dit-elle.

mercredi 1 septembre 2010

Un résumé... my kingdom pour un résumé

J'ai eu l'air pas mal tarte hier quand on m'a demandé de résumer mon histoire en moins d'une minute.
À 4h30 ce matin ça m'est venu comme un éclair. Le voici.
____________________________
Zoé, une blogueuse-poète de 22 ans, est orpheline de naissance. Elle vivotte à Bouctouche. Elle reçoit d’une femme, Claire, qui se dit sa grand-mère, une invitation à venir la rejoindre à Tofino en CB pour un été, histoire de se rencontrer, de se connaître. Après on verra. Zoé est sans le sou, la grand-mère lui offre un petit boulot dans son B&B, Zoé accepte.


Pour sa traversée ad mare usque ad mare, Claire impose à Zoé un petit défi. Elle lui envoie un GPS. La route déterminée devra passer par certains lieux, tous signifiants dans l’histoire de la nouvelle famille élargie de Zoé et surtout dans la vie de Claire.

Sur la route, Zoé rencontre Zorg qui devient son compagnon de voyage, de fortune, comme d’infortune. Il est aspirant surfeur et s’en va rejoindre le cirque de la compétition professionnelle qui passe par Tofino à chaque année.

Les points de passage que Claire impose à Zoé lui révéle petit à petit ses origines. Elle apprendra où et comment est morte sa mère, tragiquement bien entendu. Elle apprendra aussi qu’elle serait peut-être la petite fille illégitime de Jack Kerouac.

vendredi 27 août 2010

Pour la suite.. des choses

Début de réflexion sur le projet K, Zorg et moi. Après le rush du synopsis avec Pierre et André; les sous de Téléfilm pour écrire un scène à scène... maintenant l'angoisse des choix à venir. Une simple conversation à bâtons rompus ouvre le panier des possibles. Dans quelques jours une semaine de formation à Montréal, pour les "jeunes" scénaristes comme moi, offerte dans le cadre du programme Ecrire au long dont notre projet est bénéficiaire. Une seule ombre au table, le co-scénariste, nouveau bon vieux chum André Morency ne peut se joindre à nou pour les rencontres avec notre mentor, Michel Coulombe. Ça va taper dans Skype ça mon p'tit monsieur.

mercredi 11 août 2010

OQPF et forum franco Moncton



Belle soirée hier. Une présentation du doc d'Anne et Robert dans des conditions pas pires. Toujours le mix son que je trouve inadéquat dans notre docu. Ça m'apprendra à ne pas être présent au moment du mix. La réaction des 75 participants à la présentation a été très enthousiaste. Plusieurs ont vu des parallèles avec l'état des choses dans leur communauté, ce qui étonne quand on imagine Vancouver si particulier qu'on la croit unique. Eh bien non, même dans des petits coins de l'Ontario français, l'impact du multiculturalisme sur la diffusion du français vers d'autres communautés de langue est mesurable et similaire à celle présente ailleurs. Le personnage d'Alex dans le film d'Anne et de Robert, ce jeune taiwanais dont le mandarin est la langue maternelle, en train d'apprendre le français à l'Alliance française de Vancouver, surprend toujours. Les gags font toujours sourire et rire.

Aussi un beau contact avec l'équipe de Centre Franco, André et Mylène. Belle gang. Belle énergie.

mardi 10 août 2010

Retour

A Moncton ce matin, retour de vacances choc. Y'a deux jours j'étais sur le voilier au milieu du Golfe de Georgie et me voici ce matin après une longue journée de vol de Vancouver-Toronto-Moncton, à Moncton. Le Forum des jeunes ambassadeurs de la francophonie des Amériques présente ce soir le film d'Anne Worrall, Ouest qu'on parle français? que j'ai monté l'automne dernier. Comme ni Anne, ni Robert, l'autre réalisateur, ne pouvaient assister au forum, Sylvie ma productrice m'a offert de venir présenter le doc. Comme j'ai aussi été l'instigateur du site web qui accompagnait le film, je pense pouvoir en parler en connaissance.

Ma petite expérience comme réalisateur à la SRC, à la barre de l'émission spécialisée sur les questions de la francophonie hors-Québec, l'Accent Francophone, m'autorise aussi à quelques opinions et analyses sur la chose franco, je suppose.

Le film est présenté ce soir.

jeudi 22 juillet 2010

Grande nouvelle

Hier on appris que Telefilm avait accepté notre proposition pour Zorg, K et moi. On va donc André Morency et moi profiter de quelques sous pour faire avancer notre projet. On doit rédiger un scène à scène, développer le modèle web qui sera compagnon du film... Vraiment une super chance de plonger dans ma nouvelle carrière... l'écriture.

mardi 13 juillet 2010

Dans 10...

Dans 10 jours, départ pour deux semaines de voile, enfin... Après toutes ces heures et ces sous dépensés à mettre notre vieux voilier en état, on va enfin profiter de tout ça. 16 jours au contact de l'eau, du vent, couché tôt, levé tôt... Les soirées à l'ancre à lire ou simplement à "inspirer" le paysage, les glissades par vent arrière sous spi...

On vit dans un coin du monde remarquable et j'ai souvent la conviction qu'avec notre rafiot on est super équipé pour en profiter au max.

mercredi 30 juin 2010

False Creek

















On est à l'ancre au coeur de Vancouver depuis dimanche. Helen fait ses petits aller-retours au travail en dinghy. Mon voisin à l'ancre est un mohawk de Kanasetake qui vit sur son voilier depuis quelques années. L'ancrage a changé un peu depuis les olympiades. Le chenal est balisé maintenant et l'espace prévu aux voiliers en transit a été réduit un peu. On doit obtenir un permis pour jeter l'ancre. On a le droit d'y rester au plus 14 jours par mois. C'est la manière qu'a trouvé la ville de Vancouver d'éliminer ceux et celles qui avaient élu domicile sur leurs bateaux au coeur de la ville. Les millionnaires qui habitent les supers apparts qui ceinturent False Creek la trouvaient pas drôle... ils ont fait pression. Ils ont gagné. Même si techniquement, l'eau est de juridiction fédérale, la ville n'a pas le droit de vous obliger à vous déplacer, la patrouille nautique de la police de Vancouver garde un oeil sur nous...

mercredi 23 juin 2010

faillite emotive

Y'a des jours où le total de nos faillites émotives nous rattrape et nous fait nous sentir comme un moins que rien... C'est le cas aujourd'hui... Un autre cul-de-sac dans lequel je me retrouve, sans perspective de réelle résolution... Cryptique ? oui je sais...

dimanche 13 juin 2010

Pointe Jaune

Quelques jours passés à Yellow Point Lodge, une institution dans le domaine touristo-alternatif de BC. Un énorme chalet reconstruit après un incendie au milieu des années 80. Toute la structure est en pin Douglas. Des pièces de bois de 2 pieds de diamètre. Le plafond du grand salon est à 40 pieds. Une série de petits chalets égrenés sur la plage de galets, sans chauffage ou commodités. D'autres, parsemés dans la forêt environnante, la propriété couvre 75 âcres, avec chacun le petit poêle à bois. L'attraction ? Le calme, la paix, pas de liaison internet. Les ordinateurs portatifs ne sont pas admis dans les espaces communs, les portables non plus.

La seule façon d'avoir accès à ce petit coin de paradis: la liste d'attente. Ainsi on commence par une journée et au fil du temps avec les départs, les décès, on finit par accumuler quelques jours d'accès jalousement gardés et utilisés au risque de les perdre.

Ma belle Hélène a réussi à y entrer il y a quelques années. Depuis, elle y retourne à chaque année. Les dates qu'elle a obtenues tombent en même temps que mon anniversaire.

Cette année, on y est allé avec notre voilier. Plus confortable que les petits chalets.

dimanche 30 mai 2010

Fils décousus

Ben voilà... l'écriture du synopsis avance bien. André et Pierre vont lire mes premiers essais cette fin de semaine. Ils vont surement m'alimenter avec plein de trucs... Je vais essayer de fondre ça dans une histoire qui se tient... La difficulté: faire se rencontrer toutes les trames narratives qu'on a ébauchées. Celle de Kérouac en particulier. Je ne l'avais pas dit ? On essaie dans notre petit script de réunir dans un même scénario: quête identitaire, traversée canadienne en bagnole, histoire d'amour impossible, maladie d'Alzheimer et suicide assisté...

Un tournoi de surf à Tofino avec ça ???

mardi 25 mai 2010

2 semaines serrées

Les deux prochaines semaines vont être chargées... Un synopsis à sortir pour "Ecrire au long" de Téléfilm, notre projet K, Zorg et moi avec Pierre Greco et André Morency. Une série de pré-entrevues et la rédaction d'un schéma d'enquête pour Eaux Troubles avec Sylvie Peltier. Puis le scénario qui en découlera. Quelques sorties à la voile prévues depuis un moment et qui tombent mal maintenant à cause de tous ces "deadlines". Comme j'ai pas toujours accès à internet sur le voilier... difficile de continuer à travailler en collégialité quant on est coupé de la planète web...

Je vais quand même tenter le coup... parce que la voile me manque... et que la vie est trop courte.

mardi 4 mai 2010

K, Zorg et moi

C'est comme ça que s'intitule le projet de fiction web que j'essaie de mettre en place avec mon vieux copain Pierre Greco, un nouveau copain André Morency et Sylvie Peltier de Red Letter Films... ces jours-ci. Une idée de web road movie... pas très original vu comme ça mais on a des idées rigolos pour son développement et pour le récit en soi... on verra ben...

Tout ça en écoutant Kate Bush a tue-tête... y'a pire.

Cloudbusting !!

mercredi 28 avril 2010

Transat AG2R

Voici à quoi ressemble une traversée Atlantique dans les Alizés. Une course par équipe de 2 sur des monotypes Beneteau de 40 pieds.

Y'a des gens pour qui la vie reste bien simple... Faire avancer un voilier vite sur des milliers de milles... en direction du paradis des Caraïbes.

Comme ils sont au grand largue (par vent de quart arrière) les voiliers font du surf sur les crêtes de vagues, à des vitesses entre 15 et 18 noeuds. Pour les non-initiés, ces vitesses sur un voilier, c'est vraiment rapide.



Les images sont prises à partir d'un trimaran motorisé qui accompagne les 25 équipages de cette course. D'où les très belles et rares images de ces grands marins dans leur élément, la haute mer.

mardi 27 avril 2010

Itzhak et Halak

Hier soir un concert du VSO (Vancouver Symphony Orchestra) avec comme soliste invité le grand violoniste américain Itzhak Perlman. Il a mis à peu près une minute à se rendre de la coulisse à sa chaise. Il joue assis parce qu'une attaque de polio a fait de ses jambes de la guenille. Il marche avec des béquilles. Un coup bien assis, le premier violon lui remet son violon et son archet comme on transmet une relique. Les premières mesures s'élèvent de l'orchestre et puis il commence à jouer. Et c'est là que j'ai réalisé à quoi devait ressembler le son d'un violon... Du velours, de la soie, du feu et de la tendresse... On devrait tous avoir la chance de voir et d'entendre de grands musiciens à l'oeuvre, ça rassure. Plutôt dans la soirée, le Canadien a battu Washington avec la performance dans les buts de Halak que l'on sait. Y'a pas que sur une scène à Vancouver hier qu'on pouvait voir un virtuose.

lundi 19 avril 2010

Texte paru dans le devoir de ce matin...


L'irréductible legs du camarade Chartrand

Marc-André Cyr
Afin de rendre «respectable» la pensée révolutionnaire de Michel Chartrand, l'élite québécoise devra assurément jongler plus qu'à l'habitude avec les demi-vérités et les contorsions logiques qu'elle manipule généralement avec une aisance professionnelle. Quelques jours seulement après la mort du syndicaliste, le discours des bien-pensants -- qui comptent certains ennemis objectifs de Chartrand -- se peuple déjà de douces et trompeuses courbettes plus ou moins malhonnêtes. Comme ce fut le cas avec le manifeste révolutionnaire Refus global, dont on a réduit la portée à ses aspects strictement formels, le voile opaque de l'idéologie conformiste se pose tranquillement sur la pensée et l'action de Michel Chartrand.Un des principes de sa pensée qui peut facilement être instrumentalisé par une frange de l'élite politique est son nationalisme. [...] Le nationalisme de Chartrand s'avère être de la même veine anticolonialiste et révolutionnaire que celui de Franz Fanon et d'Albert Memmi. À moins de considérer que Fidel Castro, Malcom X et... Lucien Bouchard participent d'un même mouvement, l'indépendantisme de Chartrand est théoriquement à mille lieues du nationalisme «social-libéral» propre à l'idéologie péquiste. En 1977, soit à peine un an après l'élection du Parti québécois, alors qualitativement plus progressiste qu'il ne l'est maintenant, Chartrand soutient que le nationalisme est en grande partie responsable du respect que vouaient les Québécois à Maurice Duplessis, et il ajoute: «Ce phénomène est d'ailleurs en train de se reproduire avec le Parti québécois. Les nationalistes pardonneront les pires turpitudes au PQ. Ils sont prêts à oublier qu'il existe une différence énorme entre le nationalisme et une véritable libération nationale. Raison pour laquelle j'ai toujours été contre ces "nationaleux" qui voulaient sauver la langue et laisser crever ceux qui la parlent.»
Après les dizaines de lois spéciales antisyndicales, nombre de sommets corporatistes et l'atteinte du déficit zéro faite sur le dos des pauvres et de la classe ouvrière, force est d'admettre que nombre de nationalistes sont encore aujourd'hui directement visés par cette critique des «nationaleux» dont nous parlait Chartrand il y a plus de trente ans.
L'aspect démocratique de la pensée socialiste de Chartrand pourra également être mis en avant comme preuve de modération et de mesure. Pour lui, la prise du pouvoir par le peuple pouvait se faire de deux manières: par les armes ou par les urnes. Si c'est cette dernière option qu'il adopte, et qui fait effectivement de lui un démocrate, il ne faut pas perdre de vue que cette position est essentiellement stratégique, et non morale.
Chartrand ne croit simplement pas que les Québécois iront jusqu'à la prise des armes pour transformer la société, et c'est précisément pour cette raison qu'il opte pour la voie démocratique et parlementaire. Cette position est toutefois doublée d'un appui solidaire et concret à la lutte armée d'autres peuples: Vietnamiens, Cubains, Irlandais, Palestiniens, etc. Il ne condamnera d'ailleurs jamais la violence politique utilisée par les groupes révolutionnaires québécois. En octobre 1970, il va jusqu'à affirmer: «Le système capitaliste est fondé sur la violence et il engendre nécessairement la violence. À l'heure actuelle, le gouvernement crée plus de violence contre les chômeurs, contre les assistés sociaux, contre les gens qui vivent dans des taudis, contre la jeunesse, que tous les gars qui posent des bombes peuvent en faire contre la propriété de la bourgeoisie.»
La révolte de l'insoumis
Si elle veut éviter que son héritage sulfureux ne prenne la trajectoire d'une balle dans le pied, l'élite syndicale devra elle aussi manipuler avec soin les positions de Chartrand. Inutile de rappeler que la vision qu'a le militant du syndicalisme de combat s'avère minoritaire, voire marginale au Québec. Lors d'un discours du 1er mai, en 1969, il affirme que pour transformer la société, il ne faut pas l'«attaquer tranquillement et de temps à autre et à peu près», mais bien l'attaquer «régulièrement et constamment, sans aucun répit». Il ajoute que la voie de la légalité «qui favorise une minorité au détriment d'une majorité» n'est pas celle qui est à suivre, car c'est dans l'illégalité qu'est né, qu'a grandi et que devra continuer de vivre le mouvement syndical s'il veut défendre efficacement les prérogatives du peuple.
Michel Chartrand était un socialiste, il désirait la «destruction du capitalisme». Il a combattu énergiquement tous les gouvernements -- qu'ils soient péquistes ou libéraux, ils sont, toujours selon ses mots, semblables comme «deux fesses». Chartrand n'était pas en dialogue avec les patrons et les politiciens, il les combattait, systématiquement, avec violence. La charge de sa pensée et de son action visait à ébranler la société dans sa totalité. Sa pensée est si peu commune au marasme complaisant de la société actuelle que ce sont les mots mêmes qu'il emploie qui nous semblent étrangers. Qui dans l'espace public parle encore de classe ouvrière, de bourgeoisie, de socialisme, de révolution?
Médiatisée par la parole de l'élite politique et médiatique, la révolte de l'insoumis ne peut être que dénoyautée, purgée de la critique radicale qui en constitue pourtant le cÏur et l'essence. Afin que l'on en retienne que les éléments les plus inoffensifs -- son nationalisme, ses croyances religieuses et son réformisme --, la société québécoise posera progressivement le voile sur la pensée et l'action révolutionnaire de cet homme immense et généreux. Dans ce renversement obligatoire, l'élite associera sans doute le cÏur de la pratique révolutionnaire du militant à ses «excès» et à son «manque de nuance». Michel Chartrand pourra dès lors figurer dans les livres d'histoire aux côtés des premiers ministres, des penseurs conservateurs et des héros statufiés qu'il a combattus avec intensité et rigueur pendant sa longue et tumultueuse existence.
C'est ailleurs que l'irréductible legs de Michel Chartrand se trouve. Non pas à l'intérieur des cadres institués et respectables de la frileuse mesure petite-bourgeoise, mais dans cette lutte pour la liberté et la dignité que la société marchande tente de laminer et de nier, dans la résistance des contestataires, des protestataires et des révolutionnaires, seuls successeurs véritables de cet homme révolté.
***
Marc-André Cyr - Étudiant au doctorat en sciences politiques à l'UQAM

dimanche 18 avril 2010

À défaut

Quand on est pas en train de faire de la voile... on voile "virtuel"...

Virtualregatta.com un site de régates virtuelles auxquelles je participe de temps en temps. Ce matin... lever à 4h40 pour prendre le départ de l'AG2R, une course transatlantique de Concarneau à St Bart dans les Caraïbes... L'aventure hauturière par procuration.

AG2R

Dans la vraie vie, 25 bateaux équipés en tandem se sont élancés ce matin (cet après-midi en France). La course virtuelle a fait de même. On est 20,000 sur nos bateaux-ordis, je pointe en 572e place après une heure de course...

jeudi 15 avril 2010

Fin de semaine sur San Juan

Ce samedi dernier, remarquable descente par vents de travers et au largue de Point Roberts jusqu'à Friday Harbour. 28 milles nautiques et des poussières. Frais sur la bateau, même si ensoleillé, vu que pour une bonne partie de la journée, dans le cockpit, nous étions dans l'ombre des voiles. La nuit de samedi passée à l'ancre dans un vent du nord assez soutenu... assez pour que je me lève 2 fois pendant la nuit pour vérifier que le mouillage tenait toujours. Dimanche longue randonnée sur l'île, crème glacée-maison à deux pas de l'embarcadère du traversier... géniale... Mais surtout le concert des Wailin Jennys en soirée au centre communautaire San Juan. Petite salle, 200 places, on était au centre, au 4ième rang, pratiquement sur la scène. De superbes voix, des musiciennes accomplies et une présence de scène très touchante comme si on nous prenait en confidences... Vraiment un super souvenir. Le retour plus  rough, au moteur, lundi dans une mer croisée et inconfortable à contre vent... moins drôle mais le déplacement en valait la peine... On s'est fait accoster par la garde-côtière américaine, contrôle de routine... Des photos et un peu de vidéo dès que j'ai deux minutes pour le faire...

mercredi 7 avril 2010

enfin...

Après des mois en cale sèche, j'ai fait tout un travail de remise en état de la coque de notre voilier Alcobri d'octobre à février, on va enfin partir pour un week-end sur l'eau cette fin de semaine.

Comme toujours Helen ne manque aucune occasion de "poser" !!


Destination: Friday Harbour sur l'île américaine de San Juan, une trentaine de milles nautiques de notre port d'attache, Point Roberts. Dimanche soir, au centre communautaire local, un concert de mes chanteuses folks préférées, The Wailin Jennys.

Retour lundi, par un petit vent du nord ouest si on a un peu de chance...

mercredi 31 mars 2010

Dernier doc monté


Ouest qu'on parle français ? from Jean Baillargeon on Vimeo.

Au cas où comme beaucoup de monde vous l'auriez manqué, voici le documentaire d'Anne Worrall et Robert Zajtmann qui a été diffusé sur SRC régional... un samedi après midi !! pendant les olympiques d'hiver !!  Le voici donc... Pour ceux qui se demandent si j'ai la permission de le mettre sur mon blog, je répondrais... J'ai fait le montage...

samedi 27 mars 2010

Earth hour

Un geste tout simple mais qui veut dire tant... une action qui devrait s'étendre à l'année... à la planète...

jeudi 25 mars 2010

Après Lowry

Je viens de terminer cet après-midi le montage d'un documentaire-essai sur le romancier Malcolm Lowry. Chose que je ne savais pas avant de monter ce doc avec son réalisateur Miguel Mota, c'est que m. Lowry, l'auteur de "Sous le volcan" - "Under the Volcano" a vécu plusieurs années à Vancouver. Il habitait avec son épouse une petite maison (un "shack" diront certains) sur la rive de Vancouver Nord dans une petit coin qui s'appelait Dollarton à l'époque.

Le réalisateur Miguel que j'ai rencontré par l'entremise d'Anne Worrall est un enseignant à UBC et il se spécialise sur la littérature de Lowry.

Le coin de nature où habitait Lowry à l'époque est depuis devenu un parc provincial (Cates Park) et l'été dernier Miguel a organisé une soirée assez spéciale où un groupe d'ardents admirateurs de Lowry se sont vu remettre un montage sonore avec un petit lecteur MP3 et ont été invités à parcourir ce merveilleux espace en marge d'English Bay en écoutant un "soundscape" - montage sonore réalisé par Miguel, Anne et Richard Crooks. Ce montage reprenait certains éléments d'entrevues avec l'épouse de Lowry et quelques exégètes de son oeuvre dont un certain M. Markson.

Pour le documentaire, nous avons repris le montage sonore en bonne partie. Nous avons utilisé une série de plans tournés pas Bruce Worrall qui s'est baladé sur la rive et parmi les sentiers du parc Cates. En intégrant quelques photos prises sur le vif lors de la soirée Lowry, quelques autres venues d'archives diverses et une série réalisée par Bruce des manuscrits de Lowry, notre montage fait maintenant 30 minutes.

À la fois méditation et rencontre, découverte et allégorie, nous sommes amenés à découvrir ce merveilleux personnage qu'était Malcolm Lowry, si comme moi on ne le connaissait pas. Nous sommes amenés à parcourir l'espace qui a longtemps été le sien. Le ton et le rythme méditatif du doc prête aussi à mesurer ce qui pour toujours nous séparera de l'esprit singulier qu'était M. Lowry.

Miguel entend distribuer le doc comme compagnon à un essai littéraire sur Lowry qu'il vient de terminer. Mais j'essaie de le convaincre d'inscrire ce doc dans quelques festivals. Je pense vraiment que ceux qui connaissent un petit peu Lowry aurait plaisir à le voir. Pour ceux qui le ne connaisssent pas, il s'agira comme pour moi d'une découverte.

mercredi 24 mars 2010

Monteur et concierge-web

Le site web sur lequel je travaillais depuis quelques mois arrive à terme. J'ai choisi de laisser ici quelques conclusions qui me viennent avec la fin de ce projet. Comme tout ça est un peu trop personnel j'ai décidé de les afficher ici, dans mon espace web, plutôt que sur le site en question.

___________________________________________________________

Maintenant que nous arrivons à la fin de la vie active de notre site web, Ouestquonparlefrancais.ca, vous me permettrez de prendre le crachoir comme on dit au Québec.

Je voulais simplement en terminant prendre, l’espace de quelques lignes, le temps de dire merci et le temps de justifier certains choix.

Dire merci d’abord à Anne Worrall et Robert Zajtmann pour leur merveilleux doc, Ouest qu’on parle français ? dont je suis très fier de signer le montage (d’où le titre de ce blog).

On ne mentionne pas souvent dans les salons de la francophonie hors-Québec que pour produire ces objets culturels que sont les documentaires, loin du centre névralgique francophone de l’Amérique, leurs concepteurs doivent surmonter bien des obstacles propres à la vie culturelle en milieu minoritaire. Je sais que sur “Ouest qu’on parle français ?” Anne et Robert ont dû bosser très dur, très fort, pour trop peu comme toujours dans ce métier mais avec le résultat remarquable que vous avez peut-être eu le plaisir de voir. On insiste d’ailleurs pas d’avantage sur la collusion spécifique de détermination, de vision, de rigueur et de talent qu’une telle entreprise exige. On ne reconnait pas assez souvent la convergence de ces capacités chez une même personne. Il est évident pour moi qu’Anne Worrall réunit ces qualités de manière remarquable. Puisque tous reconnaissent à raison qu’elle a été l’âme de ce projet documentaire avec le support indéfectible et la généreuse vision humoriste de Robert.

Si Radio-Canada a jugé pertinent de prolonger l’expérience de ce documentaire sur le web c’est bien parce qu’Anne et Robert ont au reste livré un document unique, hors pair, qui auprès de cette institution et de la mouvance documentaire francophone canadienne va faire école je n’en doute pas. Il faut aussi reconnaître la part de la maison de production derrière le doc et le site et sa productrice, Sylvie Peltier. Les institutions comme Radio-Canada ne s’associe que rarement à des individus pour mener à bien de tels projets. Ils cherchent toujours le partenaire du secteur privé qui ouvrira les vannes de Téléfilm et garantira un financement adéquat, une impossibilité pour la société d’état seule. Ces contingences institutionnelles les amèneront toujours à chercher le partenaire privilégié qui sera à même de garantir le succès d’un doc ou d’un site web. Avec Red Letter Films, sur le doc comme sur ce site, Radio-Canada a été superbement desservi. Hors Québec les maisons de productions francophones de qualité sont fort peu nombreuses, heureusement ici à Vancouver nous avons Red Letter.

Ma petite expérience personnelle sur ce site m’amène enfin à justifier certains choix de contenus qui ont été les miens. De monteur que j’étais, au service d’une vision partagée par Robert et Anne sur leur doc, je me suis retrouvé dans le rôle de “producteur web”, après qu’on m’ait permis de rédiger une proposition de site web qui fut finalement accepté par Radio-Canada. J’ai été promu en somme.

Les modes de production du web et du documentaire diffèrent en ceci que la multiplicité des tâches est concentrée sur beaucoup moins de personnel dans le monde du web. Donc je me suis retrouvé à cumuler les tâches de monteur, producteur, web designer par moment, modérateur (c’est dans ma boîte de courriels qu’aboutissaient d’abord vos commentaires) et enfin “concierge”. Toujours un peu à faire le ménage au sens commun de terme mais aussi au sens plus classe ayant à moduler le “rythme du service à la clientèle” de ce site de temps à autre.

Si vous avez suivi nos webmathons ou si encore vous avez fait partie des heureux qui se sont retrouvés devant la caméra, vous aurez réalisé que je n’ai pas retenu l’ensemble de vos réponses dans les extraits qui sont venus donner vie à notre site, si tant est que je les ai même retenues. À plusieurs d’entre vous, nous avons fait subir quelques supplices. Parmi ceux-ci, les virelangues qui ont donné lieu à de beaux moments de voltige langagière et enfin à vos interprétations bien senties et quelques fois hésitantes de notre hymne national.

Nous avions projeté de faire un collage de toutes ces interprétations du O Canada. Mais entretemps, les Jeux de Vancouver sont survenus avec l’éclatement sur la place publique vancouveroise de cette ferveur nationale que la réserve notoire des canadiens avait visiblement gardée en réserve pendant trop longtemps. A la lumière de cet embrasement patriotique, j’ai tout de suite ressenti une gêne à créer ce collage rigolo que nous voulions pour vos interprétations. Il m’a semblé que peu importe comment je monterais ces éléments ensemble, j’irais à contresens de ce qui m’a semblé être le fait central de ce débordement: sa spontanéité, son absence de préméditation.

À quatre reprises entre le 13 Janvier et le 5 mars, Robert et Anne sont allés à la rencontre des francophones et des francophiles de Vancouver. La récolte de ces courtes entrevues (entre 5 et 8 minutes chacune) nous a tous surpris. Comme monteur, je vis cette réalité depuis des années. À la fin d’un projet il va toujours me rester entre les mains des moments uniques que j’aurais aimé façonnés dans une courte séquence parce que j’y lit ou j’y projette (c’est la même chose de mon point de vue) une émotion, un aspect de récit qui me semble spécial, capital.

La plupart du temps mon enthousiasme ou ma déficience d’attention chronique est régulée par la vision “sereine et rigoureuse” du réalisateur. “On se calme… laisse tomber ceci… gardes cela… resserres-moi tout ça. Changes de musique etc.… et ça sera parfait”. “Sauf que…” comme le dit M Lemoyne à la fin de notre doc, sauf que voilà cette fois-ci, pour la première fois depuis longtemps je fais ce choix sans l’assentiment de la réalisatrice, de la productrice. Pourquoi ? Parce que je suis plus que le monteur sur ce projet, j’en suis le concierge-web. Et hop dernier coup de balai avant d’éteindre…

La différence entre ceux qui tournent des trucs et ceux qui montent des trucs au cinéma, c’est que ceux qui montent finissent indéfectiblement par passer beaucoup plus de temps avec le matériel que ceux qui tournent. Je fais la moyenne mais la balance est de mon côté et je le sais… Ce qui m’amène à croire que ma lecture de ces extraits est riche d’un effet de sédimentation. Ces projets documentaires se font toujours trop vite lorsqu’on arrive au montage. Les budgets ont diminué ces dernières années et un des impacts de cette attrition s’est fait sentir sur la durée moyenne du temps alloué au montage. Avec moins de temps à notre disposition pour investir le matériel et vraiment se l’approprier le monteur est laissé sur sa faim en somme. Mais dans ce cas la poursuite de notre doc sur la plate-forme web m’a permis de rester en contact avec le matériel tourné et de laisser la poussière retomber.

Au fil des semaines précédentes, à chaque fois, au cours d’une entrevue réalisée sur notre webmathon, que Robert et Anne amenait l’intervenant à livrer une lecture trop circonstanciée de la francophonie, je me retrouvais toujours avec l’obligation d’éliminer la réponse parce qu’elle ne cadrait pas, à mon avis, à ce moment, avec la trame qui était la nôtre sur ces webmathons: la célébration pure et simple du fait français. Mais dès les premières écoutes d’entrevues, j’ai commencé à mettre de côté ces éléments incongrus dans une séquence titrée “Considérations”. À la fin de nos 4 journées de tournages et de quelques dizaines d’entrevues, cette séquence “automatiste” faisait près de 15 minutes. Dès la première écoute de cette assemblage mécanique, j’ai compris que j’avais, par accident, fabriqué un concentré de réflexions sur la francophonie qui, pour aller du coq à l’âne, n’en touchait pas moins le cœur.

La grande leçon de cette expérience web pour moi: on passe des années à apprendre à tisser images et sons ensemble pour réaliser que ce sont les mises en contiguïté les plus arbitraires qui sont parfois les plus porteuses de sens. Bonsoir l'égo du monteur !!

C’est pourquoi en bout de compte j’ai investi mon temps à polir ce dernier élément de réflexion sur notre francophonie hors Québec plutôt que d’essayer de reproduire, en moins bien, un effet de foule célébrant notre triomphe olympique. J’espère que ce faisant je n’aurai blessé personne qui aurait absolument souhaité se retrouver sur le web chantant l’O Canada. La décision est entièrement la mienne et Anne et Robert ne devrait souffrir aucun reproche de la part de ceux et celles que ma décision brimerait.

Mais tout de même... tout le monde en coeur: "OOOOOOOO Caaaaaaaanaaaadaaaaa....."

dimanche 21 mars 2010

Ghost writer


Hier soir... le dernier Polanski, the Ghost Writer, un très beau film. Du grand Polanski, une super maîtrise du récit, les choix de plans extraordinaires avec une grande économie comme ce très gros plan d'un billet accusateur qui passe d'une main à l'autre pendant ce qui m'a semblé au moins 1 minute 30 sec jusqu'à sa destinataire.

Ce plan est ensuite suivi d'un gros plan où toute l'émotion de la comédienne qui incarne un des rôles principaux du film nous donne le grand frisson du jury complice qui reconnait la coupable avant tout le monde. Hitchcock n'aurait pas fait mieux. Je vais essayer de le revoir très bientôt.

vendredi 19 mars 2010

Avec la ferme intention de soutenir ce blog de façon régulière... je replonge après un silence trop long pour la blogosphère.

Hier j'ai assisté à un atelier de DigiBC au Collège Emily Carr. Une journée de conférences sur la situation transmédia à Hollywood. Pas grand chose à voir avec nous qui essayons de faire de petits documentaires ici à Vancouver, mais l'analyse et la découverte des tendances lourdes qui régissent la "dérive" des sites sociaux et leur intégration à la mise en marché des oeuvres de télé et de cinéma valaient le déplacement.

Difficile de résumer ici tout ce qui s'est dit mais, à l'évidence de ce que j'ai entendu hier, ma décision d'investir assidument la réalité web-documentaire s'est vue confirmée. Tous les indicateurs énumérés hier montrent clairement la dégénérescence du modèle de diffusion télévision. les revenus y sont en chute libre ce qui ne présage autre chose pour nous du monde documentaire, parent pauvre des modes de financement public, que de mauvaises nouvelles. la bonne par contre, c,est que le champ est grand ouvert à l'initiative transmédia et que la capacité à raconter des histoires reste une des pierres angulaires de cette révolution. Même si les formes du récit devront nécessairement s'adapter à des auditoires plus Gen Y que Boomers. Moins exposition et plus confrontation, moins set-up et plus punch line.