mercredi 4 avril 2012

Y' s'emporte - la faute au Yukon

Pas de ma faute... ça m'est venu comme ça, au retour de Dawson après une soirée passée avec la gang de Soir de Semaine... pour ceux/celles qui «insupportent» la poésie amateur... s'abstenir...



Chienne de tête

Tes yeux magiques et bleus    
Comme ceux d’mon chien d’tête.
La neige en poudre fait fondre le nœud
L’hiver sans fin se brise sur notre fête.

Cours toujours Percy, y’a Eagle qui t’attends
Cours toujours ma chienne de tête,
À jamais givrée, le bleu sur le blanc
Cours toujours, ma belle boréale,
À la rencontre du magistral,
Y’a l’Klondike, qui t’coule dans l’sang.

Tes mains magiques et roses
Comme ce lichen qui explose.
Le soleil de minuit qui t’brûle le cœur.
L’été trop court qui allume toute chose.

Grimpe toujours Émilie, y’a Dawson qui t’attend
Cours toujours ma chienne de tête,
À jamais ennivrée, ensoleillée en longs rubans
Cours toujours, ma belle boréale,
Sur la piste ancestrale,
Y’a l’Klondike, qui t’coule dans l’sang.

Tes mains tristes et grises
Comme la plaine qui attend le gel
Les feuilles rouges qui volent dans la brise
L’automne sournois qui bat de l’aile

Griffonne toujours Service, y’a la ruée qui t’attend
Dors, veux-tu, ma chienne de tête,
À jamais essouflée, d’avoir tant et tant. 
Rêve toujours, ma belle boréale,
D’une ligne d’un horizon sidéral
Y’a l’Klondike, qui t’coule dans l’sang.
Le Klondike dans le sang…
Le Klondike dans le sang…



Jean Baillargeon, 27 mars 2012






lundi 2 avril 2012

Retour sur Terre

Méchant voyage que ce tournage au Yukon... pas pour les distances, ni les longues heures mais pour le passage du papier à l'image, de l'idée folle au moment partagé. 

On m'a souvent dit que pour faire du documentaire il faut d'abord rester disponible à ce qui arrive juste avant que la caméra ne roule, juste avant de plonger dans une scène ou une idée; lever la tête pour voir ce qui sa passe autour et s'ajuster. Toujours garder à l'esprit cette ouverture, cette disponibilité.

J'avais oublié que de vivre dans cet espace d'ouverture pendant une dizaine de jours demande pas mal d'énergie. Je reviens donc d'abord avec une belle fatigue mais avec quelques regrets aussi. Des moments manqués, il y en aura toujours mais on en a quand même attrapé quelques-uns au vol... comme ce merveilleux échange entre Josée Savard et son menuisier dans son café, le Klondike Kate, où elle pense tout haut le changement dans son restaurant...; ou encore Florian Boulais plié en deux sur une poutre de 8 pouces pour la former à son idée; Julie Leclerc qui pense tout haut son projet de centre franco à l'ancien moulin à scie de Dawson; Normand Casavant et sa belle Karine avec leur chiens de traits; la gang de Soir de Semaine déchaînés sur scène...

Si la moitié des images qui m'ont touché arrive jusqu'à la version finale du doc, j'aurai fait mon boulot.

Enfin, un merci aux compagnons de route qui m'ont épaulé... Allan, Mike, Simon et Nadine, cette histoire leur doit déjà beaucoup.