Une semaine au Yukon pour découvrir la communauté franco là-bas. De bien belles rencontres, de l'immigrant belge abouti à Whitehorse à la fin des années 60 à l'animatrice communautaire arrivée il y a quelques années seulement, le pays est riche de très belles personnes et de beaux personnages. J'ai aussi redécouvert le plaisir de conduire une entrevue et de connecter avec la personne interviewée. Quelques beaux moments d'émotions.
Est-ce qu'il y a là-bas un film à faire? Bien entendu. Plusieurs je dirais. Même si à l'origine le mandat est celui d'un film sur la francophonie du Yukon, je pense que le vrai film à faire va au-delà du fait français. Je pense que ce qui m'a touché c'est le sentiment partagé entre tous ceux rencontrés que la vie au Yukon est vraiment hors du commun. Que la distance, l'isolement, l'hiver permettent aux gens de vraiment aller au bout d'eux-mêmes, de se trouver, d'être heureux d'une manière qui pour ceux qui comme moi ont choisi le confort relatif du "sud" reste opaque pour l'instant.
On ne peut pas expliquer le caractère singulier des Yukonnais par la simple géographie ou par le nombre d'heures d'ensoleillement qui rythme leurs activités aux différentes saisons. Ils ont tous aussi en commun d'avoir voulu laisser la vie du "sud" loin derrière pour aller toucher un essentiel qu'ils définissent chacun à leur manière. Au coeur de cet essentiel toutefois, la nature et le besoin de s'y fondre.
J'y retourne en Juin affirmer certains choix, découvrir d'autres personnages. Mieux comprendre. Formuler un propos.
lundi 16 mai 2011
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