vendredi 8 décembre 2017

La peur de l'eau

             J'ai passé une bonne partie de ma vie adulte (après 40 ans) à vouloir apprendre à nager. J'ai toujours eu cette peur paralysante. Je n'ai aucune idée de quel ancien traumatisme elle est le résultat, mais elle a toujours été là.

            Il y a 20 ans, mes premiers passages à bord du voilier de mon beau-père étaient logés sous le signe d'un noeud au ventre qui ne me quittait que lorsqu'on remettait pied à terre. Je dois bien avoir passé des centaines d'heures en leçons de natation à faire des bulles, flotter sur le dos, le ventre, à essayer de coordonner mes mouvements pour arriver à prendre une bouffée d'air lorsqu'un patient instructeur m'enseignait le «crawl», rien à faire.

            Ma pshysiologie est telle que dès que j'arrête de progresser dans l'eau... sous l'impulsion d'une poussée contre le mur d'une piscine, et que, maladroitement, je tente de «nager», que voilà que je ralentis et bientôt je coule.

            L'hiver dernier, j'ai rencontré probablement celui de mes instructeurs qui m'a le plus aidé et fait progressé. Diogo, de Buenos Aires. Avec lui, j'ai acquis une meilleure technique et je sens que je suis tout près du jour où je pourrai me propulser sans problème dans les eaux opalines qui nous entourent ces jours-ci. Nous sommes sur l'île Espiritu Santo à quelques milles au nord de La Paz dans la mer de Cortez. Un paradis pour la plongée et le snorkeling.

            La longue plage qui fait face à Bahia Candelabra où nous sommes au mouillage, est bordée par un banc de sable qui s'étend sur presque 300 mètres et dont la profondeur n'excède jamais plus de 2-3 mètres. Idéal pour me permettre de gagner en confiance, alors que je nage pour la première fois, hors piscine.

            Il y a aussi derrière cet effort, un objectif bien pragmatique. Mantenant que nious sommes dans les tropiques, la vie marine qui vient s'attacher à notre coque et autres appendices submergés en permanence (comme notre pilote auto) est beaucoup plus active et tenace que celle des eaux plus froides de Vancouver. Ce qui implique qu'on doit de temps à autre plonger sur la coque pour la nettoyer avec une brosse douce et ainsi d'une part empècher les petits organismes marins de grandir et d'autre part, de garder un profil de coque propre et donc plus efficace lorsqu'en mouvement.


            Mais bon, première étape, arriver à un zone de confort minimal dans l'eau.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Du bout des pieds aux bout des mains, ça fait une ligne. Dans l'eau, ce que je remarque c'est que la prise en charge du bois doit se répartir d'un bout à l'autre. Oui il se peut que ta physiologie soit compacte mais j'ai comme l'impression que réparti d'un bout à l'autre, ça va t'aider. C'est une intuition que j'ai. Je ne savais pas ça de toi:). J'aurais pu t'aider à apprendre à nager. Il y aura long à dire, aussi la décision de se laisser porter c'est quelque chose. Aussi, celle de se laisser couler pendant un temps avant que le corps trouve son centre dans l'eau. Pratique-toi à faire la crèpe qui coule dans l'eau avant de vouloir à tout prix nager. Je crois que tu découvriras autre chose et de cet abandon, une nouvelle répartition du poids va apparaître.! Bonne oratique en milieu paradisiaque. J'espère que tu saisis ce que je veux dire. Xx Rosa

enzojeanb a dit...

Comme tu dis avoir su... pour le reste, les techniques, flotter, faire des bulles tout ça, je ne compte plus le nombre d'heures passées en piscine... mais comme je le disais dans le blogue j'ai eu la chance de rencontrer un très bon instructeur cet hiver. Et ça a fait toute la différence, pour la suite, s'agit de m'acclimater un peu plus chaque jour. Mais au fait, tu pourrais venir nous rejoindre pour quelques leçons en privé !! Qu'en dis-tu?

Anonyme a dit...

Ça serait tellement hot!!! Mais je ne peux pas et puis Noël débarque mais wow que j'aimerais. Et j'adorerais te voir nager en toute première mondiale!!! Prends soin marin !! Tu m'impressionnes. Salut ta douce en eau saline! xxxx...