mercredi 11 mars 2009

Prison synaptique

C'est l'expression qui me vient... Pour décrire cet état de veille où tous les mauvais souvenirs font surface, et chassent le sommeil. Toutes ces milliers de connexions neurologiques qui chaque seconde assermentent notre perception des choses à la bible du temps qui passe. L'idée de prison tient probablement au fait qu'on ne peut y échapper. Comme cette neurologue américaine qui subissait il y a quelques années un incident cérébral et qui, vu sa formation, avait été en mesure de décrire avec grande précision la marche de l'épisode. Elle décrivait comment sa perception telle que définie par l'hémisphère gauche du cerveau, atteinte par la rupture d'un vaisseau sanguin, avait basculée vers une lecture de la réalité définie par l'hémisphère droit. La laissant dans ce qu'elle décrit comme un état voisin du nirvana. Le langage et toute notre codification du réel en terme mathématique et structuré est défini par le côté gauche du cerveau, d'après ce que j'en comprends. Le droit est celui qui est dominé par l'image, l'émotion, l'absence de temporalité. Elle vient de publier un bouquin...

Je suppose qu'envahit cette nuit par mes troubles de mémoire habituels je souhaiterais des fois cet état hypnotique où tout est défini dans l'instant, sans passé ou avenir. La neurologue en question racontait justement que ça avait été une réelle bataille pour elle que de revenir au réel tel que défini par la moitié gauche du frigo. elle se trouvait bien dans lala land.

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