lundi 20 juin 2011

Le terrain et son entropie

Sur le bord de la rivière Klondike, le bateau à roue devenu musée Parc Canada,
le SS Klondike, et cet autre mode de transport et de logis qui me servira pour la suite du voyage.
On décide de peu de choses quand on est sur le terrain en recherche finalement. On se dit: "tient ça serait cool de débarquer chez M. Untel" pis deux ou trois trucs se mettent en travers et pis paf... te v'là sur autre chose totalement. Y'a en que ça ferait freaker... moi, au début ça m'insécurise et ensuite après deux ou trois bonnes respirations profondes... je plonge.

Donc je ne me suis pas rendu au camp Blanchard tel que souhaité ce matin aller rencontrer Robert Daffe de Tatshenshini Expiditing. Malheureusement et pis pas si malheureusement que ça après tout.

Donc je fais demi-tour après quelques kilomètres après que j'ai compris que je n'arriverais pas à temps pour rejoindre Robert et quelques clients qui faisaient une descente de rivière d'une journée. Belle occasion ratée, on est d'accord.

Planté à Whitehorse, je fais une épicerie que je n'avais pas eu le temps de faire pressé que j’étais de me mettre en route. Je fais quelques téléphones pour voir si du côté de la direction de l'École francophone Émilie-Tremblay il n'y aurait pas possibilité de joindre le directeur de la petite école, M. Champagne. Vers 14h00 toujours sans réponse d'Émilie-Tremblay, je décide de me pointer directement à l'école. Un peu baveux quand même.

La très gentille secrétaire me dit: "mauvais timing, fin d'année scolaire, transition avec la nouvelle équipe de direction. Y sont dans le jus. Ça regarde mal ton affaire." Je lui fait: "J'ai rien d'autre à faire ... je repasse ver 15h30 et je le coince..." elle me fait: "OK, à toi les oreilles." Vers 15h30, je m'embusque avec l'Aurore Boréale à la main, dans la salle d'attente. Pour peu, je serais passé pour un parent Franco-Yukonnais.

M. Champagne, dans le jus en effet, m'accorde très gentiment deux minutes. Je déballe mon histoire. Il m'arrête en plein élan. Je me dis: "mon chien est mort". "Suis-moi" qui me dit. Un ou deux corridors plus loin, je rencontre le nouveau directeur Mark; Manon dont je n'ai pas saisi la fonction exacte mais dont l'enthousiasme était contagieux et Guillaume le responsable culture de l'école. "BINGO !!! Touchez pas à vos cartes" dirait JE Prudhomme. Référence très obscure que seuls certains de souche comprendront. C'est pas grave, c'est la causticité qui compte des fois.

Et voilà que je passe une demi-heure à exposer les besoins de notre tournage documentaire et de notre déclinaison web pour le projet Yukon Parle Français précisément avec ceux et celle qui seront chargés de m'aider à mener le truc à terme.

Comme quoi tous les débuts boiteux finissent par trouver leur pied mariton.

Le "Baked", décidément LE rendez-vous du tout Whitehorse.
Au début, je pensais que c'était un distributeur de produits de chanvre indien.
Toujours un francophone au service à la caisse à chacun de mes passages.

Après la rencontre je me sentais en veine et j'ai appelé un gars dont je n'étais pas certain d'avoir besoin de lui jaser... jusqu'à ce que je lui jase. Paul Davis. Un anglophone, francophile comme y'en a peu. Et en plus un bon gars. On a beaucoup parlé de ce que ça posait comme défis de tourner au Yukon en hiver. Il m'en a appris un méchant chapitre, très généreux de ses connaissances en plus le Paul. Donc autre belle rencontre.

Demain, je veux me rendre à Dawson mais si la logique d'aujourd'hui tient... je vais me retrouver à Iqualuit. Ou sur un vol transocéanique en direction de l'Islande. Hi... where can I find Bjork !!

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