jeudi 22 mars 2012

Percy et moi

Ce matin, j'ai tourné le départ de la course à chiens Percy the Wolf. Il y a trois départs pour la course. Trois types de compétiteurs. Les pros qui partaient en premier d'une ligne de départ au coeur de Dawson. En fait juste en face du Klondike Kate de mon amie Josée Savard. 7 coureurs qui décollaient à deux minutes d'intervalle. Le premier départ à dix heures est laissé vide à la mémoire de M. Percy DeWolf qu'on honore par cette course. À 10 h 2 exactement le premier concurrent s'est élancé, 15 minutes plus tard le dernier attelage sortait de Dawson, direction Eagle, Alaska, un aller-retour de 320 km. Et avec le vent glacé qui leur arrivait en pleine figure alors qu'ils remontaient le lit gelé de la rivière Klondike, je ne les enviais pas du tout. Les premiers attelages devraient franchir la ligne d'arrivée, toujours à Dawson,  demain vers 12h00.

Les deux autres départs avaient lieu à 12 h et 12 h 30 sur une autre ligne de départ située près du pont de glace qui relie les deux rives de la rivière Klondike à ce temps-ci de l'année. Cette fois-là, le départ se faisait en masse, tout le monde en même temps. Plus chaotique. Mais un manque de communication évident entre le starter et les coureurs a donné lieu à une drôle de scène.

Le starter et son drapeau orange visible à 20 mille sur la banquise avait beau agiter son drapeau comme un damné, les concurrents sur la ligne de départ, à 100 mètres du starter placé au milieu de la piste devant eux, restaient tout absorbés à leurs derniers préparatifs. Il a fallu une bonne trentaine de secondes avant qu'un des coureurs réalise que la course était lancée et qu'il libère sa troupe de chiens.

Ça rigolait ferme parmi les organisateurs... « On n’a jamais vu un départ aussi raté », m'a confié en riant le starter en revenant à Dawson.

Autre réalisation. Il est très difficile de tourner des plans en mouvement avec mise au point variable en haute focale avec une DSLR sans trépied et quand on a le bout des doigts complètement engourdi de froid. J'ai spectaculairement raté plusieurs plans très prometteurs... un peu comme l'histoire du gars qui raconte: « t'aurais du voir la truite que j'ai échappée hier... longue comme ça qu'elle était. »

Je me suis rattrapé par quelques beaux plans fixes des merveilleux chiens qui sont les vraies vedettes de ce sport de toute manière, quoiqu'en pensent les humains qu'ils trainent derrière.

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